Par Dulourd
Le personnage joué par Alvaro Morte, dans la série d’Alex Pina, est inspiré de celui qu’incarnait en 1963 Marcello Mastroianni dans “Les Camarades”. Ce film de Mario Monicelli, qui revient sur grand écran, n’est qu’un exemple des nombreuses influences italiennes qui traversent cette série espagnole.
Ses petites lunettes rondes, sa courte barbe, son costume bon marché, sa façon de se tenir un peu voûté et de regarder par en-dessous… Mais oui, bien sûr, c’est « El Professor » de La Casa de papel ! Même silhouette, mêmes accesoires, même surnom : Mastroianni ressemble comme deux gouttes d’eau à Alvaro Morte, le comédien de la série espagnole – sorte de Ocean’s Eleven en sitcom – qui a cartonné sur Netflix la saison dernière. Ou plutôt l’inverse : le personnage de La Casa… est un copié-collé du syndicaliste italien venu défendre la cause des travailleurs turinois.
Les deux hommes tiennent d’ailleurs le même discours de fraternité et de solidarité dans la lutte face aux loups capitalistes – les directeurs de l’usine d’un côté, les banquiers et les spéculateurs de l’autre. Autres époques, autres modes de combats. Le même climat de soupçon pèse sur les deux fictions : qui cassera la grève le premier, pour les uns ? Qui dénoncera ses complices à la police, pour les autres ? Et les deux professeurs baisseront la garde à cause d’une femme. Enfin, le but de tous les personnages est d’occuper l’usine : celle de textile dans Les Camarades, la fabrique de la monnaie de Madrid pour La Casa…
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