30 | Par Dulourd
Depuis le 17 mars dernier, tous les lieux festifs, clubs et discothèques ont dû fermer leurs portes en raison de la pandémie de coronavirus. Le 24 novembre dernier, Emmanuel Macron a confirmé lors de son allocution que les discothèques resteront fermées, tout comme les restaurants et les bars.
Pour les gérants de ces lieux nocturnes, c'est la panique ! 'Nous sommes dans un état lamentable moralement et physiquement' déplore Mike Ludwig, patron de la plus grande boîte de nuit de Bretagne, 'Le Tremplin'.
'On entend le Premier ministre nous parler d'une réouverture au mois de Juillet ou à l'automne 2021, c'est une catastrophe' déplore-t-il.
'J'ai 22 salariés et l'Etat ne parle jamais du personnel. Des aides vont tomber mais le salaire du gérant, ils n'en parlent pas du tout. Ça fait 25 ans que je suis dans le milieu de la nuit, 25 ans que je cotise et là j'ai zéro revenu depuis le mois de mars. Qui peut tenir avec aucun revenu pendant un an ?(...) Il commence à y avoir des suicides. J'ai moi aussi pensé au suicide' confie-t-il.
'Nous sommes les oubliés, la lenteur administrative c'est une catastrophe. Les aides pour juin-juillet-août-octobre-novembre, on ne les a toujours pas' poursuit-il.
La CSLMF, la Chambre syndicale des lieux musicaux, festifs et nocturnes, avait lancé un cri d'alarme : 'Si le gouvernement a bien entrepris de lancer des discussions avec les acteurs de la restauration, du tourisme, de l'événementiel et de la culture (...) Qu'en est-il des clubs, des discothèques et lieux festifs ? Ils demeurent les grands oubliés de ces concertations. On devine seulement qu'ils seront les derniers à rouvrir, mais quid de leur survie, en l'absence de feuille de route, pour leur réouverture à l'horizon si lointain ?'
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